La loi du sang

Au dos de la jaquette. Michael a la gâchette facile mais un uniforme bidon. Désireux de venger la mort de son petit frère, exécuté par les membres de son propre gang, le justicier solitaire décide de mettre son képi au placard pour épouser la loi des rues et du sang. Pompe sueur sur le torse et tatouage à l’épaule, il grimpe les échelons du syndicat du crime pour mieux le détruire. A coup de batte de base-ball.

Le Club appréciera. Dépaysement total. Habitué aux soirées bling bling de la cité des Anges  et aux barbecues caliente de Miami Beach, les Actionmen ont cette fois-ci posé leurs stocks de munitions dans la jolie bourgade de Bâton-rouge, Louisiana. Ahhh, Batôn-Rouge, ses parkings, ses drugstores, ses entrepôts désaffectés…et ses gangs de tatoués. Une ville morne et emmerdante, terrain idéal d’un Blood out (Justice sanglante pour les Québécois) morne et emmerdant. Les protagonistes ont pourtant beaucoup donné. Les notes. 

Michael (3) Le frère caché de Zidane aurait pu gagner la soirée des sosies de TF1 pour son interprétation de Jason Statham. Mais la comparaison avec l’as britannique s’arrêtera là. Inconnu au bataillon avant, il le restera après. Un comble pour un mec qui s’appelle Michel Savon.

Elias (8). Voilà un homme qui a du goût. Et de l’imagination. De Bâton rouge, il a fait la future capitale de l’Empire. D’un entrepôt désaffecté, il a fait un lupanar de la pègre. Et de deux jumelles trépanées qui se flagellent en cuir, il a fait la dernière soirée à la mode dans tout le sud des Etats-Unis. Son faux-air de Seagal, les bujitos en moins, l’aura tout de même bien aidé.   

Arturo (8) Les Américains nous enviaient Gérard Depardieu. Ils en ont désormais un. En plus gras. Le blondinet de Top Gun a pris de l’expérience (un peu), du poids (beaucoup), et des cours d’Antiquité. Son projet d’intégrer le sénat de Bâton rouge avait du bon. Ne manquait plus que la toge pleine de sauce moutarde.   

Zed (1)
Deux minutes à l’écran, une mort sans relief. A se demander si Vinny n’était pas plus heureux quand il brisait des hanches sur les pelouses de Premier League. Nigel de Jong aime ça. 


Anya (10)
Trop, c’est trop. Trop sexy, trop aguicheuse, trop bien foutue, la tropjolie brune, également trop jolie blonde, n’a pas eu à forcer le talent qu’elle n’a pas. Au final du côté des gentils, elle aurait aussi bien pu être la pire des salopes. Le résultat aurait été le même : la perfection de son arrière-train. 

Hardwick (7) 50 secondes à l’écran pour Monsieur 50%. Juste le temps de placer une bonne grosse blague de beauf et de tacler gentiment Michel Savon. Un modèle d’efficacité.  

 
Anthony (5) Franck Lampard a un frère jumeau. Il est américain, adore les protéines, et préfère les marcels blancs aux maillots en lycra. Et c’est un gros con.

Squat (9) Quelle énergie. Le Prix Nobel de Littérature a démarré pied au plancher et n’a jamais lâché l’accélérateur. Une performance de haut vol pour un animal ne comptant que 12 mots de vocabulaire. Trop peu utilisé.

 

Gloria (4) Vulgaire, maquillée comme une pute, sans emploi, camée, enceinte et future mère célibataire. Une latino-américaine, quoi.
 


C’était en direct.
« Tu sera mon chef de guerre ». Elias, qui a décidément trop joué à Risk.

Sous les applaudissements. Elias et Arturo, les deux chefs de clans, décident de régler leurs différents en public : leurs deux champions se battront l’un contre l’autre, le vainqueur remportant les pleins pouvoirs pour sa famille. Un retour aux Jeux du cirque qu’Arturo prend très à cœur : il affuble son combattant, pivot de NBA, d’un joli pagne et d’un casque à froufrou. Maximus n’était donc pas mort.

Et pour la route, la preuve que Michel Savon sait faire autre chose qu’aligner les contraventions :