Le chauffeur du dimanche
50 millions de dollars. 50 millions de putains de satanés dollars. Voilà ce qu’une bande d’accrocs de série Z ont bien voulu confier à un crétin de canadien ancien monteur pour réaliser Hell Driver, nouvel opus de Sir Nicolas visionné par le Club. Une montagne de fric ressemblant comme deux gouttes de sang à un gros tas de merde, tant Le conducteur de l’enfer repousse les limites de l’ennui et de la nullité.
Reste à savoir combien Crapuliño, alias Butcher, alias l’homme-qui-ne-doit-pas-décider-de-la-filmographie-du-Club, a-t-il touché pour porter aux nues cette poule puante.
Certains se gargariseront de la surenchère de bêtise de ce Conducteur maudit, de sa surcharge d’hémoglobine, de son côté cheap piqué à Machete, de son côté Amérique profonde décalée, de ses dialogues « piquants » ou « lourdement funs ». Mais le Club répond niet et re-niet, car à trop aimer la bouse, on finit inévitablement par en avoir plein les yeux.
D’autres loueront la prestation lumineuse d’Amber Heard en road-girl paumée, et en ça ils auront raison. La caution « méga bonne » du métrage a cartonné ses objectifs, et nos cornées avec. Merci Madame.
C’est à peu près tout et bien tout, tant le temps entre les poursuites de mobil-homes et les petites sauteries sectaires des adeptes d’Alphonse Brown aura paru s’éterniser. Un calvaire visuelle à regretter son lundi soir. Suffisamment grave, docteur, pour être souligné.
Sous les applaudissements. Est-il humainement possible de faire honneur à une bouteille de Jack Daniel’s, de pilonner une serveuse de motel en chien et de dézinguer à tout-va une demi-douzaine de truands lancés à ses trousses, le tout en même temps ? La réponse est oui, apportée par ce bon Nicolas. Bouteille, gun et vagin à portée d’organes, il nous refait le coup du « trois-en-un », mais sans colorants. Efficace.
Verbatim. « – Je prends pas d’auto-stoppeur – J’ai pas levé mon pouce » Réponse de Nicolas à Amber, à qui il aimerait quand même bien lui mettre.
Cher scribe,
J’ai souvenir que la serveuse aux gros lolos du Bull by the Balls avait un langage extrèmement imagé.. Je préconise donc l’utilisation d’un calepin pour les verbatim.
Cependant, on ne vous en tiendra pas rigueur pour cette fois, il nous était impossible de manier un crayon, écrasés de conneries qu’on était.
La Présidence.