Le pire du pire
Ah la jolie colonie de vacannnnceuuu….bagage en main et sac au dos, le Club a décidé cette semaine de prendre de la hauteur. Surfant sur la vague bienfaitrice du petit Nicolas, cap est mis sur Les ailes de l’enfer, et son huis-clos à 8 000 pieds.
Mais, une fois n’est pas coutume, c’est du mauvais côté de la barrière qu’il fallait jeter un coup d’œil. Car au côté du délicieux Nicolas, seul maître à bord, les vrais frères de route à suivre n’avaient ni insigne ni ray-ban, mais des pyjamas orange et des tatouages à tête de vierges.
Mais qui a eu la bonne idée de mettre dans le même panier volant une telle bande de doux cinglés ? Cyrus le virus, Garland le croqueur d’enfant, Billy le tueur psycho, Jonny le violeur ou Dog le raciste, voici que les plaies d’Egypte et d’ailleurs ont décidé collégialement de passer par la même porte d’embarquement, pour la plus grande joie de la compagnie. A nous d’en profiter et d’apprendre: embarquement immédiat pour un tour d’horizon de ce qui se fait de mieux en matière de saloperies.
Passager numéro 1. Cyrus « le virus » Grissom
Caustique, excellemment vicieux, Cyrus n’en reste pas moins un « petit ». Car le chef de meute a de la bouteille et du vécu. Le roi des virus est en réalité une reine : la grippe espagnole. Oscarisée « pandémie la plus meurtrière de l’histoire », faisant la nique à la peste et au sida, la grippette a réussi à envoyer 30 millions de personnes au tapis au début du XXe. Un superbe carnage accompagné d’une extraordianire taux de pénétration : d’après les estimations, pas moins d’1 milliard d’individus, soit 1/3 de la population mondiale de l’époque, avait été touchée. Une édifiante campagne de com’.
Passager numéro 2. Garland Greene, cannibale et fier de l’être
Tête de psychopathe, sourire de psychopathe, coiffure de psychopathe, muselière de psychopathe, discours de psychopathe, nul besoin d’appartenir au club départemental de Cluedo pour deviner que Garland est bien … un psychopathe. Sans doute accroché aux branches de l’arbre généalogique d’Hannibal Lechter, il sent bon la chère fraîche et les globules rouges. Et a, comme tout artiste qui se respecte, son mentor : Armin Meiwes. Informaticien, homosexuel et sadomasochiste, les trois n’étant pas contradictoires, Armin est devenu à l’heure d’internet « Franky le boucher », son pseudo sur la toile. Allemand, évidemment, il a trouvé sur internet ce qu’il souhaitait par-dessus tout : un homme « cherchant à être mangé », alias Bernd Jürgen Brandes, barge lui-aussi. Ce dernier se pointe chez son nouveau copain, se fait sodomiser et couper la nouille au couteau avant de la manger avec son hôte. Armin achève le repas en déchiquetant sa victime, puis le pend par les pieds et l’éviscère, avant de mettre les meilleurs morceaux au congélo. Le Metzgermeister, le « maître boucher », a depuis proclamé être végétarien. Mon cul. En fait non, pas mon cul…
Passager numéro 3. Billy « Le barge » Bedlam, criminel en tous genres
Bon, bon, ok, c’est vrai qu’à bien y regarder, le type semble en léger déséquilibre et partiellement accroc à la violence. Et le sobriquet de « barge » doit bien avoir une quelconque signification. Mais Billy a beau être un buteur hors pair et sans logique, le Club ne peut s’en satisfaire. Et nomme Andreï Tchikatilo grand gagnant. A l’actif du « monstre de Rostov », pas moins de 52 meurtres, dont le premier en 1978, sur une fillette de 9 ans qu’il avait pris soin de violer avant l’étranglement final. Lucide, Dédé avouera par la suite souffrir d’une « espèce de maladie ». Le soviet suprême, lui, a trouvé le remède : une balle dans la nuque, et un martyr pour l’éternité.
Autre vedette du crime, Pedro Alonso López. Lui aussi un « monstre », mais cette fois-ci dans les Andes, il est l’auteur de l’enlèvement, du viol et du meurtre de plus de 310 enfants sur l’ensemble du continent sud-américain. Appréhendé, il a été libéré malgré son intention de continuer à répandre la mort. C’est sans doute sa fameuse « fête des massacres », durant laquelle il jouait avec les corps des victimes en les démembrant, qui a fait convaincu ses juges de le laisser s’en aller.
Passager numéro 4. Johnny “23” Baca, violeur professionnel
Comme Jordan, il porte fièrement le numéro 23. Un beau résumé de son palmarès de violeur, gravé à jamais sur sa peau grêlé. Le mec a faim, c’est clair, mais pas assez pour égaler la performance de Paul Bernardo et Karla Homolka, alias ken et Barbie. Ces deux canadiens siphonnés ont su pousser à l’extrême le partage des tâches ménagères. Monsieur souhaitait des esclaves sexuelles à violer, Madame lui a fourni sur un plateau d’argent. En tout et pour tout, plus de vingt « proies » tombées dans les filets du couple infernal, dont la propre sœur de Barbie. C’est au finale cette dernière qui vendra la mèche aux autorités, non contente de s’être fait cogner par son charmant mari. Pas cool.
Passager numéro 5. Nathan ‘Diamond Dog’, putain de sa race
Pas question pour le « coloré » de la bande de se faire dicter sa loi par les fromages blancs de l’appareil. Diamond Dog, c’est un peu le Black Panther du personnel de bord, un Malcom X sans lunettes mais avec des idées bien arrêtées. Le racisme lui va comme un gant, mais il n’est pas le seul. Nazis, Khmers rouges ou Tutsis ont défriché avant lui les champs du carnage généralisé. Mention spéciale tout de même au général serbe Ratko Mladić. Avec l’aide de ses petits copains des Scorpions, une unité paramilitaire, il a fait de Srebrenica, « zone de sécurité » décrétée par l’ONU, un tombeau à ciel ouvert pour près de 8000 civiles bosniaques. Le tout en moins d’un mois. Un savoir-faire que le TPI n’a depuis pas manqué de saluer.
Passager numéro 6. Cameron « Nico » Poe, les cheveux en quatre.
Le meilleur pour la fin. Pas encore reconnue comme génocide contre l’humanité, Nico a poussé la coiffure aux combles de l’horreur. Déjà gratiné dans ses autres interventions sur grand écran, l’acteur a mis ici le « superbanco » : balai à chiottes sur le crâne, il envoie promener d’un coup de peigne les Tony Vairelles, David Bowie, Elton John et autres massacreurs capillaires. Le pire des criminels.
Sous les applaudissements. Quand les criminels américains décident de se payer une virée à Las Vegas, force est de constater qu’ils y vont de bon coeur. Le commandant de bord taulard ne trouve rien de mieux que de poser tout ce joli petit monde au milieu du strip pour une arrivée en fanfare. Les 223 pylones, 76 cocotiers, 37 automobilistes, 16 fontaines, 3 trams et 2 casinos défoncés au passage peuvent en témoigner. Mazette.
Verbatim. « Il y a une fille, j’ai fait 1000 kilometres avec sa tête sur le crane, comme une casquette ». Garland Green, artiste complet, qui a donc des problèmes de cuir chevelu.