Les couloirs du temps
Un témoin….une brute qui court…un agent du FBI….une fillette qui rit….une psychiatre….une explosion….un motel….une brute qui court….une bateau…..une fillette qui rit…. un mec qui tient son pistolet devant lui …..une explosion…un guet-apens….une brute qui court… une promenade en moto dans la forêt……une fillette qui rit…une clé…..une explosion…une consigne à la gare…une brute qui court…..une scierie désaffectée…une fillette qui rit… un micro caché …une explosion….un agent véreux….une brute qui court….un parking…une fillette qui rit….un rendez-vous secret….. une explosion…….une chute dans la boue…deux explosions…Un générique punk.
Voilà pour ce méli-mélo merdique de Stranger, la pire bouse jamais subie par le Club. Un vrai tir de barrage, sans concession, avec un Steve Austin sorti de son Monstertruck par erreur, un scénario pire qu’un épisode plan-plan du Clown et une pelleté de flash-backs à se faire sauter la cervelle avec joie.
Vite, vite, circulez, y’a rien à voir. On maintiendra devant la presse que ce visionnage n’a jamais eu lieu.
Sous les applaudissements Adam Beach, le mister ragot du FBI, a voulu la faire à l’envers à Steve. Qui lui a fait à l’envers en l’enregistrant, alors que Beach lui avait fait à l’envers en tuant sa famille, après lui avoir fait à l’envers en gardant le fric de la transaction de drogue. Et qui maintenant veut lui faire à l’envers pour clôturer cette belle histoire.
Seulement voilà, Adam n’a pas assez potassé Catch Attack et se fait balancer hors du ring par Austin la Machine, en suppliant cette dernière de ne pas lui faire faire le grand saut. « Non, s’il-te plaît, je ne veux pas mourir !!….. » Poignant.
Mais Steevy lâche finalement prise. Adam chute avec douceur, et finit en petit « ploc ! » dans la mare aux canards en dessous. Jambes pliées, bras en équerre, il se positionne pour faciliter le travail du coroner. Même le juge japonais, pourtant réputé sévère, lui accorde un 5.9 sur le plan artistique.
Rien n’est moins sûr Oogway, le maître tortue de Kung-Fu Panda, l’a si bien dit : « Hier est du passé, demain est un mystère, mais aujourd’hui est un présent ». Une maxime qui fait drôlement réfléchir mais qui, a priori, n’a pas pénétré les neurones de Ron Lieberman, le misérable réalisateur de cette lapidation cathodique.
Plus de 40% des scènes de ce navet sans nom s’avalent en noir et blanc et se conjuguent au passé composé. Un dégueuli de flash-backs auquel se rajoute les cessions de rattrapage des malheureux égarés au milieu du labyrinthe. Toutes les 7 minutes, les meilleures scènes des 7 minutes précédentes. A ce rythme-là, c’est criminel.
Affaire classée donc.